L’antiquité possédait ses sept merveilles du monde. Et si de nos jours nous devions voter pour de nouvelles merveilles, alors, sans conteste, je voterais pour le tour de France. L’épreuve cycliste estivale me ravissait de ses merveilleuses couleurs ensoleillées quand j’étais tout petit et je rêvais d’endosser un de ces maillots de légende, tel que le légendaire maillot jaune. Désormais, comme des millions de téléspectateurs, et comme d’aussi nombreux spectateurs, je dédie chaque année mon mois de juillet à la grand-messe de la petite reine. Est-il possible d’imaginer l’arrêt d’un tel monument ?
Une histoire riche
L’histoire de tour de France est riche, riche d’émotions et de légendes, riches d’éditions, riche de retournements spectaculaires. Qui n’a pas pleuré à l’écoute de l’histoire de la fourche brisée d’Eugène Christophe ? Qui resterait à l’envie de rire aux mésaventures alcooliques de ce pauvre Abdelkader Zaaf qui, un jour de 1950, confondit une bouteille de vin avec une bouteille d’eau et prit une cuite historique en pleine échappée ? Ceux qu’Albert Londres surnomma les forçats de la route sont, année après année, au cœur de grandes aventures. Et les quintuples vainqueurs, recordmans du nombre de victoires, Anquetil, Merckx, Hinault ou Indurain peuvent avoir autant de popularité qu’un Poulidor qui ne l’a jamais emporté.
Pour l’éternité
L’épreuve cycliste qui, chaque année, embellie mon été est bel et bien entré dans la culture populaire et n’a pas grand-chose à craindre sur son avenir. Elle a déjà traversé de nombreuses polémiques sans jamais perdre de son attrait naturel. Il faut dire que du premier au dernier, tous sont des héros qui, pendant trois semaines souffrent sur leur bicyclette. Et nous parlons là d’un monument qui, de plus, nous permet de visiter et de profiter des beaux paysages de l’Hexagone mais également des pays limitrophes. Il m’est dès lors impossible d’imaginer que tout cela puisse prendre fin un jour.