Chaque année, à la date du 1er novembre, il est coutume d’apporter des fleurs sur les tombes en souvenir des défunts qui y sont enterrés. Une tradition qui semble perdre d’usage au cours de ces dernières décennies. Pour relancer cette pratique, une start-up propose de fleurir les tombes à distance, par le biais des nouvelles technologies.
Peut-être que la coutume n’est plus au goût du jour, mais elle pourrait bien être relancée grâce aux nouvelles technologies. La start-up « En sa mémoire » a mis au point une application éponyme originale sur smartphone, spécialement conçue pour les familles qui doivent se déplacer pour déposer des fleurs sur la tombe de leurs proches décédés.
Fleurir les tombes à la place des familles
Le principe est simple : à la place de la famille ou du proche, l’entreprise propose de fleurir la pierre tombale quand vient le Toussaint. Une activité peu commune à laquelle la société excelle, et pas seulement en cette occasion. « J‘ai des demandes de familles françaises installées aux États-Unis de s’occuper de la tombe de leurs parents qui se trouvent dans l’Ain », note Yann Lepage, jeune fondateur de « En sa mémoire ».
« Pour une somme de 29 euros par mois, nous entretenons le caveau familial et le fleurissons quatre fois par an avec un bilan photos avant et après notre passage. Cela représente 70% de nos contrats » explique-t-il. « Pour 135 euros par an nous nettoyons, fleurissons et effectuons un bilan photo une fois par an, la plupart du temps à la Toussaint mais pas uniquement » rajoute-t-il.
Si l’an dernier, « En sa mémoire » a réalisé une recette de 235 000 euros, cette année, son chiffre d’affaires a plus que doubler. En effet, leur situation va en s’améliorant, car la start-up vient de passer un contrat avec les Pompes Funèbres Générales. Puis, il faut bien reconnaître qu’il n’y pas encore de concurrence dans ce secteur.
Le chrysanthème pour orner les pierres tombales
Pour Toussaint, le chrysanthème, plante automnale de saison, est toujours le plus demandé par les familles pour fleurir la tombe de leurs bien-aimés décédés. Selon une petite enquête réalisée auprès des consommateurs, le chrysanthème reste l’espèce la plus achetée au 1er novembre et représente près des trois quarts des ventes. Le reste se répartit entre le cyclamen qui représente 11 % des volumes et la bruyère avec 10 %.
Quant aux lieux d’achats, 20 % des fleurs sont achetées en vente directe sur l’exploitation et 20 % auprès des fleuristes. Le quart du chiffre d’affaires provient de la grande distribution. La coutume du fleurissement s’effrite petit à petit. En 2016, le marché a reculé de 23 % par rapport à l’année 2015. La start up « En sa mémoire » semble cependant raviver cette flamme, et peut-être pour longtemps.